08/07/2016
Dans l’édition du 25 juin 2016 de Libération, Jean Quatremer rappelle que le général de Gaulle a posé deux fois son veto à l’adhésion de la Grande-Bretagne à la CEE, en 1963 et en 1967. Il estimait qu’il valait mieux lui proposer un «accord d’association» purement commercial. Son avertissement, lancé lors d'une conférence de presse le 27 novembre 1967, prend des allures prémonitoires : «Faire entrer l’Angleterre, ce serait donner d’avance [notre] consentement à tous les artifices, délais et faux-semblants qui tendraient à dissimuler la destruction d’un édifice qui a été bâti au prix de tant de peine et au milieu de tant d’espoir.» Le divorce qu’il faut maintenant négocier met l’édifice européen en péril, mais lui donne une chance de se reconstruire autrement. Encore faut-il qu’il y ait une volonté politique forte de la part des puissances européennes les plus influentes : L’Allemagne et la France.
Rappelons que 6 nations sont à l’origine de l’Europe, car signataires aussi bien du traité de Paris de 1952 instituant la CECA, que du traité de Rome de 1957 instituant la CEE : La France, l’Allemagne, l’Italie et les 3 nations du Benelux. Les langues de l’Europe sont de ce fait le français, l’allemand, l’italien et nullement l’anglais qui pourtant s’est imposé à Bruxelles au sein des services administratifs de la Commission. Alors que le Parlement européen résiste et continue à utiliser toutes les langues originelles. Depuis que les Britanniques sont entrés dans la communauté, l’anglais s’est en effet imposé aux différents acteurs administratifs, d’abord, puis politiques ensuite, reléguant les langues officielles de chaque pays au rang de simples langages vernaculaires ! On peut rêver désormais sinon d’un retour à l’équilibre ancien du moins d’une remise à l’honneur des langes nationales des principales nations partie-prenantes et fondatrices. Pensons à la Confédération helvétique, respectant les 3 langues différentes de ses citoyens, l’Europe devrait pouvoir répondre à un tel défi, en construisant d’abord et avant tout un liant culturel et linguistique commun, au lieu de se mondialiser avec l’anglais.
Les Britanniques et surtout parmi eux les Anglais (les résultats du référendum montrent clairement que c’est surtout en Angleterre rurale et au Pays de Galles à l’industrie dévastée par le Thatchérisme, que le « non » à l’Europe a dominé) ont résisté à toutes les évolutions de L’Europe vers plus de fédéralisme et d’intégration politique ou sociale, la réduisant à une simple zone de marché ouvert d’abord aux marchandises, puis maintenant à la finance….
Julian Assange dans un interview à Libération du 18 et 19 juin 2016, donne raison à l’intuition de de Gaulle concernant la participation des Anglais à l’Europe en remarquant : « Mon analyse c’est que le Royaume-Uni est mauvais pour l’Union européenne, et que l’Union européenne est mauvaise pour le Royaume-Uni. Le Royaume-Uni empêche l’Europe continentale d’être ce qu’elle pourrait devenir. Les Etats-Unis le perçoivent de cette manière, c’est pourquoi on voit Hillary Clinton, Barak Obama ou d’autres ''transatlantiques'' exercer un tel lobby pour que le Royaume-Uni reste dans l’Union européenne. Pour eux, cela permet aux Etats-Unis de garder une sorte de ''droit de veto'' à l’intérieur de l’Europe. »
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