La France et l’Europe en 2014

Perspectives pour l’année et celles à venir

Nous avons vu que l’année 2014 est particulièrement marquée par une grande croix cardinale, activée par le 5ème et 6ème carré du cycle Uranus-Pluton, sachant que 7 carrés s’étalent de 2012 à 2015, et que le 4ème carré, le plus déterminant car il marque un passage, a eu lieu début novembre 2013. Nous avons commencé l’année sous le sceau de ce grand carré, et le voilà qui se reforme dès le début avril et il va nous accompagner jusqu’à la fin mai. C’est une année cruciale pour le monde entier, mais particulièrement pour les pays européens qui sont à plus ou moins 2H du méridien de Greenwich, car de ce fait cette croix se trouve proche des axes de la verticale et de l’horizontale, marquant en cela qu’elle est le « cœur du problème ».

Le grand carré de 2014 et la géopolitique mondiale

Ce qui est en jeu : le renouvellement des structures et des institutions (Pluton en Capricorne), pour répondre à une nouvelle vision plus unitaire du monde (Uranus carré avant en Bélier), à une considération plus humaine des peuples malmenés par la mondialisation (Jupiter en Cancer), répondant à une volonté ardente de justice sociale (Mars en Balance au double carré de Jupiter-Pluton, et opposé à Uranus) ; et enfin une révision drastique des politiques financières (Saturne en Scorpion), qui peut se traduire selon les décideurs par une régulation des marchés, un contrôle des paradis fiscaux et de la finance débridée ou, hélas, par une surcharge insupportable pour les peuples des politiques d’austérité qui sévissent depuis plusieurs années en Europe.

Une année révolutionnaire ?

Nous sommes assurément dans une année révolutionnaire ou pré-révolutionnaire qui devrait trouver son expression dans les pays les plus marqués par le cycle Pluton/Uranus, comme la France : la Première République a une opposition Uranus/Pluton, et la Cinquième République porte, de plus, un violent carré Mars/Pluton qui se reforme cette année dans les signes radicaux de la Balance et du Capricorne qui exigent une révision franche de l’ordre ancien !
Mais en ce printemps le peuple de France a d’abord l’occasion de faire entendre sa voix à travers des élections, municipales puis européennes, ce qui devrait retarder les expressions de révolte jusqu’à l’été et plus assurément à l’automne, lorsque le repos estival bien mérité n’aura pas calmé les aspirations d’un peuple solaire par excellence (la France a la personnalité Lion). Le nouveau gouvernement, nommé le 2 avril, jour de la conjonction exacte du Soleil avec Uranus, porte des espérances collectives considérables : gare alors, si la colère et le désaveu de ce printemps 2014 n’ont pas été entendus !

Les rendez-vous majeurs de 2014 : les Pleines Lune d’avril à mai

La croix se reforme en continu de début avril à fin mai 2014
Elle est particulièrement forte et visible lors des Pleines Lunes du 15 avril (avec une éclipse de Lune) et du 14 mai qui est traditionnellement une des plus importantes de l’année car celle du Wésak. Remarquons qu’elle a lieu pour la France sur l’horizontale, l’axe de l’incarnation. Un impérieux besoin d’incarner le changement se fait jour qui pourrait devenir explosif, lorsque Mars repasse pour la troisième fois, au carré explosif avec Pluton et en opposition à Uranus.

La rétrogradation de Mars dans la Balance, signe de la Loi : L’alerte des 21 et 23 avril

La rétrogradation de Mars a un cycle de deux ans et, durant cette période, il rétrograde pendant environ 80 jours, balayant alors trois fois en boucle (1er passage direct, 2ème passage en rétrogradation et enfin 3ème passage à nouveau en direct), une zone très restreinte d’une vingtaine de degrés du zodiaque. Alors qu’il met habituellement moins de 2 mois pour traverser un signe, Mars campe 8 mois dans le même signe autour de cette période de rétrogradation. La précédente fois, en 2012, Mars rétrogradait dans la Vierge, cette fois il s’attarde dans le signe suivant de la Balance et sa boucle de rétrogradation se situe entre les degrés 9 et 27 de la Balance, si bien qu’il semble rester là pour former et reformer trois fois la croix de son opposition avec Uranus en Bélier et de son double carré avec Jupiter-Pluton en Cancer-Capricorne. Ainsi le premier carré de Mars à Pluton intervient le 31 décembre 2013, le deuxième, en rétrogradation, le 23 avril, et le dernier le 14 juin. Remarquons que ce même 23 avril, Uranus, qui vient de former le 21 son cinquième carré avant avec Pluton, est à l’exact opposé. Ces trois jours du 21 au 23 avril sont à observer avec attention, car ils pourraient nous alerter sur une situation prête à exploser.
C’est donc à Mars que nous devons cette année exceptionnelle, avec une grande croix en signes cardinaux (mais cette croix est Mutable en constellation, du fait du décalage entre les signes et les constellations). La signification de cette croix est tout à fait majeure : en constellation elle nous demande de réunifier l’Esprit et la Matière, et en cardinale elle exige que toute forme qui n’est plus conforme à la loi de l’Esprit soit détruite (Pluton en Capricorne, carré avant à Mars en Balance) pour que l’on initie des voies inédites (Uranus en Bélier) selon le nouveau paradigme, qui peu à peu s’impose, avec un regard plus humain et plus bienveillant sur le monde (Jupiter en Cancer). Plus la résistance au changement sera forte plus la situation sera explosive.

Une crise financière ?

Une crise financière majeure pourrait toucher les pays occidentaux, essentiellement les pays anglo-saxons dont la croix cardinale occupe les axes majeurs (voir article dans la même rubrique sur « 2014 et la France, une année en croix »). Elle couve depuis un moment, et elle pourrait éclater au printemps, au plus tard lors du troisième carré de Mars-Pluton ; sinon à l’automne, lorsque le nouveau cycle Saturne/Mars de deux ans, initié en Scorpion, à partie d’août 2014, se déploiera. Car la position de Saturne en Scorpion exige des remises en ordre dans ce domaine, alors que le carré avant de Pluton à Mars, en Capricorne/Balance réclame par trois fois (fin 2013, 23 avril 2014 et 14 juin) l’effondrement de ce qui n’est plus juste.

La Mission de l’Europe

Nous avons vu dans l’article sur l’Europe (De quoi l’Europe est-elle le nom ? du 7/12/2011, dans la rubrique Bulletins astrologiques) que celle-ci est marquée par le cycle Uranus-Neptune qui a démarré en 1993 dans la Capricorne (au moment où elle est devenue l’Union Européenne) et qui préfigure un nouvel ordre international et une nouvelle forme de gouvernance mondiale qui pourrait bien mettre tout le temps d’un cycle Uranus/Neptune, c’est-à-dire 172 ans, pour se mettre en place ! La première mission de l’Europe, pour elle-même si l’on peut dire, est d’organiser une coopération entre ses peuples pour dépasser les siècles de guerres intestines et de luttes impérialistes qui ont débouché sur les deux Guerres mondiales du XXe siècle.
Une autre mission de l’Europe est, selon le penseur singapourien Kishore Mahbubani*, de « civiliser la mondialisation », c’est-à-dire de penser, en relation avec un mouvement progressiste mondial, une alternative au capitalisme de marché pour réduire les injustices et les inégalités dont il est porteur. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’Europe n’est pas encore au point à ce niveau ! C’est dans cet axe que la France, fidèle à sa mission universaliste, devrait faire entendre sa voix. Pour le moment, elle s’aligne sur l’Allemagne dont les maîtres mots sont ceux du marché : le profit et la compétitivité.

*Relaté par Pascal Lamy dans son dernier ouvrage : Quand la France s’éveillera, chez odile Jacob. Cité dans l’article de MédiaPart de Phlippe Riès, du 29 mars 2014.

Carte de l’Europe : www.touteleurope.eu

Une crise européenne majeure

L’Ukraine, nouveau point de partage entre l’Est et l’Ouest ?

Encore endormie à sa mission mondiale, l’Europe pourrait bien être réveillée par la crise ukrainienne dont elle laisse jusqu’alors la gestion aux Américains, pour ne pas dire à l’OTAN, alors qu’à Kiev, sur le Maïdan c’est un impérieux désir d’Europe qui a motivé les revendications depuis novembre 2013 et fini par renverser le pouvoir corrompu en place. A preuve les pourparlers qui ont lieu à Paris, en ce début avril, entre les deux seuls représentants des USA et de la Russie, laissant de côté les Européens et même jusqu’ici les premiers concernés, les Ukrainiens.

Une recomposition de l’Europe qui n’est pas achevée

La poudrière balkanique

Depuis la chute du mur de Berlin, en novembre 1989, qui a fait éclater l’ordre issu de la Guerre et des accords de Yalta, l’Europe n’a cessé de vivre des soubresauts graves, que la réunification de l’Allemagne et l’accès à l’autonomie graduelle des ex-pays de l’Est sous tutelle soviétique ont masqués. C’est ainsi que l’on a laissé se développer entre 1991 et 2001, les terrible guerres interethniques, à caractère génocidaire, entre les peuples de l’ex-Yougoslavie, qui laisseront des cicatrices pour longtemps. C’est l’OTAN qui intervint militairement et les accords de paix de 1995 furent négociés non pas en Europe, mais à Dayton aux USA ! A peine signés, les troubles se propagent à l’Est des Balkans, vers le Kosovo et la Macédoine.
Ainsi les Balkans dont les troubles entraînèrent le première Guerre mondiale, ne font pas mentir leur réputation de poudrière de l’Europe, dont ils occupent sans aucun doute le centre du Plexus solaire, c’est-à-dire chambre de compensation par excellence des énergies circulant entre le haut et la bas. Les Balkans soumis à tous les impérialismes depuis plus de 2000 ans, sont la charnière fragile et sans cesse tiraillée entre l’Europe et l’Asie. Ils souffrent actuellement, comme les autres pays du Sud européens, à l’image du peuple grec mis au pain sec de la rigueur européenne imposée par les puissances du Nord à travers la troïka : FMI, UE, BCE.

Source Carte : Le Monde diplomatique, sept. 2008

L’Ukraine pays charnière entre l’Europe et la Russie : le Dniepr nouveau mur de Berlin ?

Les troubles supposés ethniques dans les Balkans, ne peuvent faire oublier l’expansion de l’Europe qui ne cesse d’étendre sa zone d’attractivité vers l’Est, les récents évènements à Kiev en font foi.
Dans ce contexte la crise en Ukraine prend tous son sens et ne saurait être considérée comme une simple crise passagère : une vision géopolitique, au-delà de nos visions sommaires quelque peu méprisantes pour la Russie, nous montre que depuis que les anciens pays satellites de l’ex-URSS ont rejoint le giron européen voire de l’OTAN, la Russie se sent de plus en plus menacée car à portée des armements atlantistes. L’Ukraine qui a acquis son indépendance en août 1991, au moment où débutait le premier conflit des Balkans, avait des accords avec la Russie pour laisser accéder sa flotte au Sud, en Crimée, et forme une zone tampon importante entre l’Europe et la Russie. D’où les tiraillements de ce pays entre une forte attraction à l’Ouest vers l’Europe et sa zone de droit et de prospérité, et une inquiétude à l’Est du fait des populations russophones plus attirées vers la mère patrie…. Kiev, même, l’actuelle capitale de l’Ukraine, était le berceau de la Russie au Moyen-Age et le Dniepr est en quelque sorte la frontière naturelle entre l’Europe de l’Est et la Russie.

La révolution en Ukraine : un déchirement entre l’Ouest et l’Est ?

L ’Europe n’a donc cessé d’avancer vers l’Est depuis 1989 et il est naturel que la Russie s’en inquiète et tente de stopper l’inexorable avancée qui atteint la ligne rouge qu’ils ne veulent pas voir dépasser. La Russie tente en effet de rassembler les anciens territoires de l’ex-URSS en construisant, à l’image de l’UE, une Union douanière eurasienne, dont l’Ukraine est le pilier à l’Ouest. C’est en se ralliant à ce projet et en stoppant les négociations avec l’UE pour un accord de partenariat que l’ancien président Ianoukovitch a provoqué la Révolution populaire du Maïdan qui l’a renversé, pour se tourner vers l’Europe et l’Ouest à nouveau.

Entre novembre 2013 et mai/juin 2014 : une drôle de guerre ?

Ces évènements qui ont débuté en novembre 2013 (4ème carré Pluton/Uranus), se sont amplifiés début 2014 avec le premier carré avant de Pluton à Mars, puis se sont soldés en février par la révolution du Maïdan, et la destitution du président pro-russe contesté, Ianoukovitch. L’annexion de la Crimée par la Russie, zone vitale pour elle au niveau géopolitique, semble geler le problème avec des relents de guerre froide pour poursuivre la métaphore du froid. Tout cela est gelé si l’on peut dire par la rétrogradation de Mars : mais tout comme la Drôle de Guerre en 1939 s’est déroulée tout le temps de la rétrogradation de Pluton du Lion en Cancer, faisant croire que l’on avait échappé au pire, il se pourrait que la guerre ou un conflit majeur, éclate en Europe de l’Est (des soubresauts interethniques, comme lors de la guerre des Balkans, par exemple entre populations russophones et les autres,) lorsque Mars va redevenir direct fin mai pour reformer mi-juin son carré avec Pluton. Il faudra scruter avec attention la période chaude des 21 au 23 avril pour sentir de quel côté va tourner le vent ! Car la Russie, prise à l’Ouest par l’inexorable avancée de la zone de droit européenne (même si ce droit est encore de nature essentiellement commerciale), et à l’Est par la puissance du dragon chinois, est en grand danger. L’ours russe ainsi acculé est capable d’un sursaut inattendu et féroce !
Cette année 2014 que les astres désignent avec insistance pourrait entraîner des évènements d’une ampleur aussi inattendue qu’en son temps l’attentat de Sarajevo.

La « Maison commune » européenne de l’Atlantique à l’Oural ?

Avant d’être poussé dehors par un coup d’Etat, en 1991, sous les bons auspices des USA de Bush-Père et de la CIA, Mikhaïl Gorbatchev, était sur le point d’instaurer une nouvelle Union (des républiques souveraines, à la place des ex-Républiques Soviétiques Socialistes). Emule de la glasnost (liberté d’expression) et de la perestroïka (reconstruction), il voyait en l’Europe une « maison commune » qui correspond tout à fait à la position du Mars en Cancer de la carte de L’UE, désormais transité par Jupiter avec le grand carré que l’on sait.
Au-delà des nationalismes actuels, toute une recomposition de l’Europe de l’Est est à envisager, en liaison avec ce qu’il reste de la Russie et de sa Fédération. L’Europe de l’Atlantique à l’Oural chère au général de Gaulle est peut-être en marche, pour construire la Maison commune invoquée par Gorbatchev. Mais avant d’en arriver là, un cycle entier d’Uranus/Neptune initié en 1993, d’une durée de 172 ans, sera peut-être nécessaire !
La patience est requise, alors que toute la carte de l’UE qui comporte déjà un carré en T entre Mars en Cancer, Jupiter en Balance et Soleil en Capricorne, et une Lune à 8°25 Bélier, est travaillée presque au degré près par les transits actuels de cette grande croix Jupiter/Mars/Pluton/Uranus. La France, si elle se réveille dans les soubresauts de ce grand carré, pourrait, devrait jouer un rôle de premier plan !

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Fanchon Pradalier-Roy
Fanchon Pradalier-Roy

Le 06/04/2014.

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