Sous le sceau de Saturne, à la charnière du nouveau monde

2018 et les 3 années à venir

Nous enterrons 2017 et les 72 ans depuis la Libération par les funérailles nationales de Johnny Halliday, et 2018 commence symboliquement et réellement par le solstice d’hiver du 21 décembre 2017. Or celui-ci est tout à fait exceptionnellement placé sous le sceau de Saturne et augure d’une année 2018 très particulière, charnière du nouveau monde du Verseau.

De quoi l’hommage national à Johnny est-il le nom ?

Voici comment j’analysai en 2013, dans mon ouvrage, La Destinée de la France, le phénomène yé-yé en France, dont Johnny Hallyday est la plus puissante incarnation* : « La génération de chanteurs qui a émergé dans les années 60 avec le phénomène yé-yé, et qui participe de la génération si forte et dynamique du baby-boom et de Mai-68 (avec Pluton en Lion, Neptune en Balance et Uranus en Gémeaux), est restée étonnamment vivante et continue d’accompagner, sans lasser et sans se démoder, les Français de tous âges, comme si tous faisaient partie de la famille. Parmi eux, Johnny Halliday en est l’incarnation la plus marquante : en juin 2013 il a fêté ses 70 ans avec, en bon Gémeau qu’il est, une immuable énergie de jeune-homme, dans un spectacle éblouissant, retransmis en direct par la télévision, pour que la France entière, qui se laissait entraîner avec bonheur vers l’été, puisse participer en communion. Les conjonctions Uranus-Pluton en Vierge de 1965-66 se sont faites sur son Ascendant, augurant un puissant et durable accompagnement par l’énergie collective de ce cycle. Sa maison 7 est en Poissons, signe de son épouse et de l’âme de la France: il puise en elles l’inspiration et il personnifie, par son art et ses énergies Gémeaux-Vierge toniques et tourmentées, la jeunesse éternelle de France prête à toutes les conquêtes et à tous les renouveaux. »

C’est pourtant aux funérailles d’une jeunesse, celle du baby-boom, que Johnny et tous les yé-yé nous avaient fait croire éternelle, que nous avons assisté le 8 décembre, en cette fin d’année 2017 à l’aube de 2018. Comme je le remarquais dans mon article du 1er juillet 2017, « Une nouvelle page d’histoire », 72 ans marquent 1 degré d’une Grande Année astronomique, et dans cette soixante-douzième année après la Libération (de la France et de l’Europe tout-entière), nous assistons à un véritable tournant, que les élections de mai-juin en France ont entériné et que les obsèques de Johnny ont célébré.

• Note : La Destinée de la France, éditions Amalthée, excursus astrologique sous le titre : « La France et le phénomène Yé-yé », page 625.

Les funérailles de la jeunesse d’après-guerre et de son projet d’un monde meilleur

Nous avons en effet célébré la fin d’un cycle débuté sous l’égide des valeurs dictées par les plus éclairés d’entre nous, à travers le programme du Conseil National de la Résistance (intitulé : « Les jours heureux ») qui a fixé le cap original de la politique de la France à l’après-guerre : Ce programme rappelle d’abord un ensemble de principes et de valeurs sur lesquels doivent reposer la démocratie française : Restaurer le suffrage universel, et l’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi ; une presse libre et indépendante des pouvoirs politiques et financiers et de l’étranger ; instaurer une véritable démocratie sociale impliquant l’éviction des féodalités économiques et financières , retour à la nation des grands moyens de production monopolisés (nationalisations) ; soutien aux coopératives de production ; droit au travail et droit d’accès aux fonctions de direction et d’administration pour les ouvriers ; plan complet de sécurité sociale « visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail » ; une « retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours » ; accès de tous les enfants à l’éducation et à la culture….

Cette politique d’un état protecteur contre les féodalités économiques et financières fut un exemple pour le monde entier mais n’a cessé d’être battue en brèche en France et dans le monde depuis le cap néolibéral fixé par le couple Reagan-Thatcher (sous prétexte qu’il n’y avait pas d’autre alternative) dans les années 80, qui a fini par gagner le bloc communiste depuis son effondrement en 1989, et a infiltré graduellement toutes les politiques européennes. Les digues protectrices ont sauté au profit d’une flexibilité que les plus fragiles n’ont pas l’heur d’apprécier ! Les peuples oubliés et négligés par les programmes néolibéraux, mis en concurrence mondialisée avec plus démunis qu’eux, répondent par des réactions nationalistes que l’on qualifie péjorativement de populistes.

Plus de libertés certes mais les inégalités n’ont cessé de croitre rejetant à la marge les plus fragiles, mettant en péril les régimes démocratiques. Les people et le peuple mélangés, avec les princes au premier rang, ont célébré à travers Johnny les funérailles de ce monde confiant issu de l’après-guerre, mais quelque peu naïf à croire que les valeurs se garderaient d’elles-mêmes, pendant qu’ils dansaient et admiraient sur papier glacé quelques happy fews festoyant dans les iles et autres paradis fiscaux. Les enfants prodigues de l’après-guerre, les baby boomers se sont laissé leurrer par l’argent facile et la mondialisation heureuse.

Une fin d’année 2017 bien particulière

Les jeux de Mercure et de Saturne pour trouver son chemin vers le Capricorne

Pour ceux qui étudient l’astrologie il est bon d’ausculter les astres depuis novembre, depuis que Mercure est entré dans sa zone de rétrogradation. Le 15 novembre, il est à 13° Sagittaire et ralentit sa course comme pour ne pas aller à la rencontre de Saturne, qu’il finit néanmoins par rejoindre le 28 novembre à 27°30 Sagittaire. Puis le 3 décembre, juste avant d’entrer en Capricorne, il se met à rétrograder, à 29° du Sagittaire, revenant sur Saturne qu’il conjoint à nouveau à 28°15 Sagittaire, le 6 décembre, jour du décès de Johnny. Le 13 décembre, jour de la sainte Lucie, fête de la lumière, il est conjoint le Soleil et reçoit en quelque sorte l’illumination. Mais il continue à rétrograder jusqu’au 23 décembre, où il redevient direct à 13° Sagittaire. Le 10 janvier 2018 (jour de la conjonction Pluton-Soleil en Capricorne) il sera revenu à son degré de rétrogradation, le 29° Sagittaire, et retrouvera Saturne qu’il conjoint pour la troisième fois le 13 janvier, à presque 3° du Capricorne.

Depuis la mi-novembre, Mercure nous encourage à une profonde méditation dans la deuxième partie du Sagittaire, comme pour trouver notre direction, avant d’aborder dans le Capricorne, à la porte du solstice, la nouvelle année.

Un solstice d’hiver synchrone avec Saturne : une occurrence exceptionnelle

Rappelons ce qu’est le solstice d’hiver : le moment où le Soleil entre dans le Capricorne, par la porte du zéro degré de ce signe. C’est le moment où, dans l’hémisphère Nord, le Soleil est au plus bas sur son orbite et à partir duquel il va se mettre à remonter durant les 6 prochains mois jusqu’au solstice d’été, le 22 ou 23 juin. C’est donc le jour où les jours recommencent à croitre, où la lumière revient, e où, selon la Tradition, le Soleil est invaincu (Sol Invictus). C’est la porte des dieux, alors que le 0° Cancer du solstice d’été est la porte des hommes.

Le solstice d’hiver advient cette année le 21 décembre 2017 à 17H28. Il se trouve que Saturne est entré dans le Capricorne pour 3 ans, la veille, le 20 décembre 2017, à 5H49, un jour avant le Soleil, et il l’attend à la porte pour l’accueillir de façon solennelle et grave. Lorsque le Soleil a franchi ce seuil du 0° Capricorne, Saturne n’en était qu’à 0,10 °, soit un orbe très serré d’un dixième de degré seulement.

Une recherche de 1700 à 2400* ne nous donne aucune équivalence. Tout au mieux nous trouvons : une entrée dans le Capricorne de Saturne le 23 décembre 2164, (avec un orbe de 2°09 avec le Soleil qui est déjà en Capricorne), et le 17 décembre 2370 alors que le Soleil est à 25° Sagittaire, soit un orbe de 5°. C’est dire si une entrée concomitante du Soleil dans le Capricorne avec son maître Saturne est un phénomène exceptionnel : il faudrait remonter à plusieurs siècles pour trouver l’équivalent. Peut-être même il n’existe qu’une occurrence par ère, voire dans une Grande année de 26 000 ans. Sa signification s’en trouve elle-même tout à fait exceptionnelle. Je vais tenter d’en donner l’explication en fonction des dimensions de Saturne.

* Avec le logiciel professionnel d’AUREAS, nous ne pouvons remonter avant 1700. Je ferai des recherches sur les périodes ultérieures pour en faire part ici.

Les 3 dimensions de Saturne

En vérité toute planète a 3 dimensions : exotérique, ésotérique et hiérarchique. Saturne est le maître exotérique et ésotérique du Capricorne, c’est-à-dire en ce qui concerne respectivement les dimensions de la personnalité et de l’âme. Et il est maître hiérarchique de la Balance, où il construit Vénus par transmutation du plomb de la personnalité en or de la conscience de la Loi. Cela se traduit également par le fait que Vénus est le maître hiérarchique du Capricorne.

Dans la dimension exotérique de la personnalité Saturne est le gardien du seuil. Il demande à montrer patte blanche pour laisser passer. C’est la logique bête et discipliné de la personne qui préside et dicte les critères, c’est blanc ou non, et les critères même échappent à la conscience. La porte est bloquée, on ne peut ni pénétrer ni avancer. Et on ne sait même pas pourquoi, c’est ainsi, mais « c’est ainsi » !

Dans la dimension de l’âme Saturne est l’ange de la présence. Il émane et diffuse la douce lumière de l’âme qui enveloppe et prend dans ses bras le gardien du seuil qui perd sa forme monstrueuse et obtuse. Le gardien du seuil s’ouvre alors à cette présence et s’éduque à son contact. Les deux premiers Saturne s’unissent et s’apprêtent à fusionner. Le plomb de la personnalité est sur le point d’être transformé en or par la Présence.

Car, dans la dimension de L’Etreté et de l’Âme du monde, Saturne est la Présence.

La porte du solstice, seuil du nouveau monde.

De l’horizontale de la personne à la verticale de l’âme et de l’Esprit

On comprend dès lors l’exceptionnelle symbolique de ce solstice d’hiver 2017 : porte des dieux, où le Soleil, l’être, est accueilli par Saturne. Sera-t-il un gardien du seuil tel Cerbère, interdisant le passage, où un ange qui irradie la lumière de l’Esprit et nous incite à obéir à l’amour ? Cela va dépendre évidemment de qui se présente sur le seuil et de ses intentions : personnelles, pour satisfaire ses besoins et ses passions et se servir, ou plus aimantes et transpersonnelles, pour coopérer et être utile, ou encore totalement désintéressées, pour servir.

Nous sommes sur le seuil d’un nouveau monde. Soit nous restons dans la dimension horizontale, à satisfaire notre ego, soit nous suivons la verticale pour transcender nos égoïsmes et construire un nouveau monde, celui du Verseau.

La configuration astronomique exceptionnelle de ce 21/12/2017 fait beaucoup plus écho à la prophétie Maya que le 21/12/2012 ! Il se pourrait bien qu’à cette porte du solstice se présentent suffisamment de monde pour co-construire de façon déterminée, le nouveau monde du Verseau, traditionnellement nommé l’Âge d’Or.

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Fanchon Pradalier-Roy
Fanchon Pradalier-Roy

Le 21/12/2017.

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